Histoire

Solliès-Pont se situe au débouché du Gapeau, un fleuve qui allait profondément marquer l’identité de la commune et la rendre prospère par la qualité de ses alluvions propices à la culture et par la force hydraulique de ses eaux utilisée par de nombreux moulins. Il a de plus permis l’irrigation de la plaine agricole par un riche réseau de canaux d’arrosage.

C'est de « Solliès la haute ville », village perché édifié à l'époque gallo-romaine, que sont nés les hameaux du Pont, des Toucas, de Saint-Jean dit la Farlède. Le territoire des Solliès ne forme qu'un seul ensemble jusqu’au 19 germinal an VII (8 avril 1799), où il est partagé en quatre communes qui portent aujourd’hui les noms de  Solliès-ville, Solliès-Pont, Solliès-Toucas et La Farlède. Le nom évoque des terrasses ensoleillées.
On trouve au fil du temps les appellations Solarium, Solariis, Soleriis en latin, Soler, en langue romane. L’appellation de ce village au XVIIème siècle « Bourg du Pont de Solliès » marquait son affranchissement de Solliès-la-ville, le fief des Forbin, que concrétisa la création d’une nouvelle paroisse.

  • 1468

    L'histoire de Solliès-Pont commence

        L’histoire de Solliès-Pont commence ainsi en 1468 lorsque Jean de Beauvau vend la seigneurie de Solliès le 16 septembre à Palamède de Forbin, second président de la Cour des comptes à Aix. Hameau groupé autour du pont sur le Gapeau, Solliès-Pont se développe au XVIème siècle quand les Forbin quittent les hauteurs de Toucas et installent leur château à Solliès-Pont. L’agglomération commence alors à se développer et prend une importance stratégique, grâce à la construction de plusieurs barrages qui vont permettre la construction et le fonctionnement de nombreux moulins (à huile, à blé) et d’un réseau de nombreux canaux d’arrosage qui va faciliter l’irrigation des 400 ha de la plaine agricole.
        La rue de la République, ainsi dénommée en 1880, après avoir été successivement route royale, puis route impériale, allait structurer le développement de la commune.

        Partie intégrale de la RN 97, et longtemps axe principal de circulation Nord-Sud entre Toulon et Nice, notre rue principale a été le témoin de nombreux épisodes de notre histoire. Ainsi, les impériaux l’empruntèrent quand ils dévastèrent la Provence, au cours de la guerre de succession d’Autriche menée par Louis XIV qui la parcourut lui-même au début de son règne, comme le fit bien avant lui, son ancêtre Saint Louis qui embarqua à Hyères à la tête de la 8ème croisade.

  • 1944 Août

    Libération de la ville

      Plus près de nous, le général Bonaparte l’emprunta pour rejoindre l’armée qui, sous son commandement, allait s’illustrer au cours de la campagne d’Italie.
    Enfin, plus récemment, lors de la libération de la ville en août 1944, la rue de la République fut le théâtre de très violents combats entre les troupes allemandes et les soldats du 6ème RTS de la 1ère Armée française qui occasionnèrent des dommages importants, dont la destruction, le 17 août 1944, de deux ponts, qui devaient être reconstruits en 1945.

Solliès-Pont est la patrie de l'ingénieur général de la Marine Antoine Groignard, constructeur des premiers bassins de l'arsenal de Toulon (1726-1798), de Nicolas Hilarion Allègre, peintre d'ex-voto, de Jean-Joseph Rigouard, évêque constitutionnel du Var (1735-1800), de Gaspard Amédée Gardanne, général d’Empire, de Joseph Lazare Siméon Prat (1808-1894), marin sur le "Silène", du poète provençal Jean-Baptiste Célestin Sénès dit La Sinse, et même d’un roi de Corse : Emmanuel Arène. On conserve aussi le souvenir de François-Joseph Pey, bienheureux martyr de 1792, béatifié par Pie XI le 17 octobre 1926, de Félix Pey (1772-1836)  dont une maison de retraite de la ville porte le nom et de Joseph Charles Terrin, dont le nom se retrouve dans la toponymie locale.